Restes de la papeterie Darblay

Toutes ces feuilles, tous ces livres que vous avez autour de vous, d’où viennent ils ?

Si vous avez eu il y a quelques années un cahier d’écolier, si vous lisiez le journal dans les années 70, alors vous avez peut être eu du papier d’Essonnes. Si vous utilisez aujourd’hui du papier déco ou des papiers spéciaux, il se peut aussi que ce soit un reste des stocks du papier Darblay. Sopalin, ça vous parle ? Pareil: inventé à Corbeil-Essonnes, dans la papeterie Darblay.

C »est bien simple, cette usine aura tout connu. Elle est née au temps du papier chiffon et de la feuille au tamis. On y a inventé le papier en continu, puis mis en oeuvre le papier paille et enfin le papier bois. Jusqu’à 22 machines y ont fonctionné simultanément. De la petite « forme ronde » à l’énorme machine 9. Du papier journal aux papiers ultra spéciaux, dont le dangereux papier amianté entrant dans la composition des éléments de frein Ferrodo. Elle aura tout connu, cette usine d’un autre temps, abattue pour ne pas risquer de retrouver un jour ce cauchemar d’ouvriers pas tellement dociles.

Si l’endroit vous intéresse, vous trouverez des dizaines de documents en ligne pour vous en parler, mais comme je suis de bonne humeur, je vais vous mâcher le travail 🙂 . Voilà donc quelques pistes:

Les Grandes Usines, de Julien Turgan

Le Monde, du 29 avril 2007, par Emmanuel de Roux (sur le site de l’AIF)

Papeterie Darblay, sur Wikipédia

Pour de la lecture « hors ligne », je ne peux que recommander le numéro 47 d’Archéologie Industrielle de France dont une bonne partie est consacrée à l’étude de la papeterie d’Essonnes. S’il se trouve que vous habitez à proximité, voire dans peu de temps dessus, dans la « cité écologique », allez voir les informations contenues dans Basol.

Maintenant que vous avez eu bien peur, les photos.

D’emblée, j’annonce, il me manque des photos des bâtiments tout au nord du site. D’une part, je n’en ai pas faites beaucoup et d’autres ont disparu lors de la désertion d’un disque dur.

Et quand bien même il en manque, je suis bien embêté. Je ne sais pas comment présenter un site aussi vaste. Il faut subdivisier…

Alors faisons le en quatre parties:

  • Est: du tunnel aux ateliers, passant par la centrale électrique et les magasins
  • Machine 9:  la halle, ses annexes.

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  • Centre: bâtiments anciens ayant contenu plusieurs machines, batterie de piles hollandaises, wagonnets, salles de préparation
  • Ouest: l’autre rive de l’Essonne. D’autres ateliers des pulpes, d’autres halles de fabrication, d’anciennes installations coupées, reconverties, oubliées ou presque.

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Dans un moment, j’ajouterais aussi quelques papiers d’archive.