Outils de menuiserie

Des outils de menuiserie, certes, mais pas des jeunes. Uniquement de l’outillage à main. Des choses dont on ne se sert généralement plus, parcequ’elles sont éprouvantes à manier, ou alors parcequ’il faut un long apprentissage avant de savoir les utiliser correctement.

Récemment, j’ai fait du tri à l’atelier et ces quelques outils sont réapparus à la surface…

Une paire de planes d’abord, qui servent à rectifier une large surface, mais pas forcément pour faire du plat. Par exemple, on peut s’en servir pour dresser le fond d’une encoche.

Plane

Ensuite, et pour continuer dans les outils à dresser, le rabot. Et plus précisément, la varlope. Voire, la demi-varlope, puisque ce modèle est plus court (30cm) que la varlope classique, qui en fait facilement le double. Il s’agit d’un outil permettant de rectifier une grande surface: une planche, la surface d’un meuble. Autant la plane est utilisée en tirant, le rabot se pousse.

rabot

Un instrument quasi mythique: la chignole. L’ancêtre de la perceuse, rien que ça ! Une excentrique permet de faire tourner la mèche, insérée dans un mandrin à vis. Un cliquet permet de le pas desserrer l’ensemble quand on doit repartir dans l’autre sens. Pour faire un trou, il faut à la fois tourner et appuyer sur l’arrière. Il a existé des chignoles pour travailler dans les coins, avec une mèche désaxée de 45°, et d’autres prévues pour deux personnes, avec un flexible entre l’excentrique et le mandrin.

Chignole

Ici, c’est un vieux foret à métal qui est monté. Ceux qui étaient utilisés n’avaient pas cette allure, mais plutôt celle-ci:

mèche à bois

La queue carrée est prévue pour les mandrins de chignole, qui disposent de deux mors prévus pour la recevoir.

Passons maintenant à deux instruments de la même famille: ciseau et bédane. L’un sert aux petites découpes et aux entailles, l’autre sert à établir les mortaises. Ou les « creux » d’un assemblage tenon-mortaise. Le bédane est plus épais que son frère ciseau.

bedaneciseau

Ces outils sont prévus pour être utilisés à la main, mais ils peuvent aussi être frappés. Pour le ciseau, on se servirait plus d’un maillet rond, mais je n’en n’ai pas sous le coude. Par contre, j’ai celui à bédaner, un gros maillet presque rectangulaire qui sert aussi à caler les assemblages.

marteau à caler

Puisque l’on parle assemblage, il faut parler angles. Et donc équerre. Mais pas n’importe laquelle, une équerre plutôt de charpentier que de menuisier, avec ses deux pointes, une à 30° l’autre à 15.

équerre