Z 5100 modifiée 750V

Petite histoire de la série

Rames automotrices construites dans les années 50, ces engins sont emblématiques de la banlieue sud et du 1500V continu. Composées à l’origine d’une motrice et d’une remorque, l’augmentation de la fréquentation conduira à forcer les composition à partir de 1957 en ajoutant une remorque intermédiaire, puis une seizaine de rames furent complétées par une quatrième voiture.

En 1967, l’arrivée des Z 5300 amène à la rationalisation de la série avec des rames uniformément à trois voitures. Sauf que pour ne pas laisser « sans utilisation » les quelques cinq remorques en trop, elles étaient ajoutées à certains éléments, au gré des révisions. Ainsi, la vieille devise du PO-Midi « Rien ne se perd, tout se transforme » était aussi valable à la région SNCF.

Les rames sont utilisées sur les banlieues Sud-Est et Montparnasse.

En 1974, révision générale. On repeint les murs, on remplace les sièges gris par des oranges. Accessoirement, on en profite pour mettre les rames aux normes de l’époque: ajout de feux de fin de convoi autonomes, modification du circuit électronique par l’ajout d’un convertisseur à thyristors.

Le service des 5100, qui se font vieillissantes, continue sur la banlieue Montparnasse mais également pour les navettes Les Aubrais-Orléans et St Pierre des Corps-Tours ainsi que dans la région Bordelaise. Quelques rames (ou parties de rames) servent pour les navettes ouvrières, en remplacement d’antédiluviennes automotrices MIDI.

Les Z 750 V

Mais en 1985, six rames (sur 181) ont été transformées pour fonctionner sous 750V continu et ainsi servir sur la ligne d’Issy à Puteaux, électrifiée en troisième rail latéral, dont on cherche à éliminer les antiques rames standard. Ces rames, les Z 5177 à 5182 furent utilisées jusqu’en 1992, date à laquelle la ligne a été convertie au tramway. Une septième rame, la 5175 à été modifiée par la suite, pour palier à la défaillance de la 5179.

La modification consistait à supprimer l’équipement de traction d’un des deux bogies moteurs, ce qui permettait sans autre changement à l’installation de fonctionner sous la moitié de la tension initiale. Pour le captage du courant, des frotteurs latéraux ont été installés en remplacement du pantographe. Les rames, d’une puissance diminuée de moitié, ont également été réduites à deux caisses.

Et les photos ?

C’est une de ces rames qui finit ses jours sur un triage de banlieue. Rachetée par un amateur assez discret, son objectif était d’en faire une rame touristique. Le projet ne s’étant jamais concrétisé, la rame est restée garée, livrée aux intempéries de toutes natures.